“Les géorgiens intentionnellement violent les droits de citoyenneté des arméniens vivant dans la région de Samtskhé-Djavakhétie, leur imposent des restrictions à utiliser leur langue maternelle, à participer aux activités culturelles et religieuses, et les gardent sous pression constante. Le gouvernement de Tbilissi ignore les appels de la communauté internationale et mène une politique de discrimination dans cette région. Par conséquent, nous sommes préoccupés par le sort des arméniens qui y vivent. Nous sommes convaincus que la politique nationaliste de la Géorgie entraînera une augmentation des attaques armées contre les arméniens”.
Membre du Parlement de l'Arménie, Chirak Torosyan
Dans la réalité géopolitique moderne le plus gros problème du Caucase est les arméniens qui se sont installés dans cette région par l'intervention étrangère. Les arméniens, qui ne sont pas aborigènes du Caucase, étaient transférés dans les différentes régions du Caucase après les guerres russo-turques et russo-persane à partir du 18ème siècle et depuis lors ils sont devenus un casse-tête de la région dans le vrai sens du terme. Les arméniens venus en tant que réfugiés pauvres et misérables à la région, grâce à leur parrainage, se sont imposés dans une courte période de temps.
Dans la politique arménienne actuelle, l'une des questions prioritaires est le problème de Djavakhétie. Les arméniens veulent obtenir d'abord l'autonomie politique de la région de Djavakhétie de la Géorgie pour obtenir par la suite l'indépendance. L'une des organisations radicales arméniennes le parti "Vikr" créé par les arméniens vivants à Djavakhétie soulèvent une fois de plus la question au sujet de l'autonomie. À cet égard, il est souligné dans les déclarations du parti que la meilleure option pour les arméniens qui vivent dans la région de Samtskhé-Djavakhétie de la Géorgie est d'avoir une autonomie politique, comme en Adjarie. L'objectif principal est de parvenir à la prospérité et au bien-être des arméniens de cette région et de ne pas empêcher d'autres nations de mieux vivre. Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de parvenir à l'indépendance et à l'autodétermination de la région.
La province de Samtskhé-Djavakhétie, située dans le sud-ouest de la Géorgie, comprend six régions-Adigen, Aspindz, Borjomi, Akhaltsikhe, Akhalkalaki et Ninotsminda. La population des trois dernières régions se compose principalement des arméniens. Dans le même temps les cinq régions de la province (à l'exception de Borjomi) ont les frontières avec la Turquie et les régions de Hinosminda et d'Adigen ont les frontières avec l'Arménie.
http://karabakhinfo.com/fr/uploads/posts/1384438255_1381999009_22222.jpgL'une des principales raisons pour lesquelles les arméniens tentent d'établir leur autonomie dans la région, c'est que Djavakhétie est situé dans une zone favorable géopolitique et géoéconomique. Ainsi, la province de Samtskhé-Djavakhétie est l'une des régions stratégiquement importantes du Caucase bordée par les régions de l'Adjarie à l'ouest, par l'Arménie au sud et par la Turquie au sud-ouest. Les pipelines comme l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Jeyhan, Bakou-Supsa, le gazoduc Bakou-Tbilissi-Erzurum et les chemins de fer comme Bakou-Tbilissi, Kars-Akhalkalaki qui passent de la province sont important non seulement pour les pays de la région, mais aussi pour l'Europe et l'Amérique.
L'Arménie a plusieurs fois soulevé la question de pression fait par les autorités de la Géorgie sur la population arménienne qui vit dans la région de Samtskhé-Djavakhétie. La diaspora arménienne a accusé maintes fois les autorités géorgiennes de mauvais comportement envers des Arméniens vivant en "souffrance" en Géorgie et de tous les décès. Selon les arméniens ces régions n'appartiennent pas à la Géorgie.
Selon les arméniens du monde, bien sûr, si la situation continue, la chose que le gouvernement géorgien pourrait faire c'est accepter de donner l'autonomie à Samtskhé-Djavakhétie et faire de la langue arménienne la deuxième langue officielle de cette région. C'était un miracle que Samtskhé-Djavakhétie a réussi à échapper au sort du Haut-Karabakh. En 1985, lorsque le monde s'attendait à la destruction de l'URSS, les représentants de la diaspora arménienne se sont réunis au 23ème congrès du parti Dachnaktsoutioun à Athènes où ils ont donné la priorité à la question de l'extension des frontières de l'Arménie.
A cette époque, par une faible majorité, la réunion n'a pas voté en faveur des territoires de la Géorgie, mais en faveur ceux de l'Azerbaïdjan. Le choix de la région autonome de Haut-Karabakh en Azerbaidjan où vivaient les arméniens, était une la première étape dans la restauration de la la mythique "Grande Arménie". Ce problème avait sa propre essence. Parce que la région du Haut-Karabakh par rapport avait déjà une autonomie. Donc, le Haut-Karabakh était une région autonome, contrairement à Samtskhé-Djavakhétie en Géorgie, où les Arméniens étaient installés.
http://karabakhinfo.com/fr/uploads/posts/1384438258_1381998996_3333.jpgLe but de la création du Conseil de coordination pour la protection des droits des Arméniens vivant à Irévan (Erevan actuel), a été le regain d'activité dans ce sens.
Ce conseil a été créé par la communauté "Djavakh", soutenue par l'Etat à Irévan, le centre analytique "MITK", l'union "Yerkir", le parti "Virk" et par le mouvement populaire " Djavakh ". Peu de temps après la création du Conseil, dans la déclaration finale du Mouvement National Néoconservateur (NNM) d'Arménie, les revendications territoriales contre la Géorgie ont été clairement soulevées. Le communiqué souligne que Djavakhétie est un territoire historiquement arménien et que les arméniens doivent le maîtriser. Soi-disant, les arméniens vivaient dans ce territoire depuis l'Antiquité, mais à la fin du XVIIe siècle, à la suite des attaques turques, une grande partie de la population a été détruite ou a été déplacée dans d'autres régions. Selon les arméniens, le période de l'épanouissement de Djavakhétie coincide avec l'annexion de son territoire par la Russie. Ils affirment que, en 1918, les forces militaires géorgiennes et en février 1921, l'armée turque ont mené des massacres massif à Djavakhétie. A la suite de ces attaques, et plus tard à cause de la famine et des maladies 50% des arméniens vivant dans la région étaient morts. Les néoconservateurs veulent augmenter avec ce genre de «faits» ses allégations de "génocide" contre la Géorgie après la Turquie. La chose étrange est que si l'on calcule les données contenues dans leur revendication, c'est qu'à cette époque près de 3.000.000 arméniens vivaient seulement à Djavakhétie. Il faut souligner qu'à l'heure actuelle, la population «continuellement croissante" en Arménie ne parvient pas à 3.000.000 au total. Bien qu'en réalité ces déclarations semblent ridicules, cette question est prise au sérieux à Irévan. Il est probable que, bientôt, la Géorgie restera en face du "problème du génocide" avec les revendications territoriales par les arméniens. Lors de la réunion avec la participation du gouvernement arménien et les parlementaires, des représentants communautaires, des dirigeants de partis politiques et des leaders des organisations non gouvernementale tenue à Irévan, des expressions pleines de menaces ont été adressées à Tbilissi officiel. Le gouvernement de la Géorgie a été accusé d'avoir mené une politique chauvine à Djavakhétie.
Actuellement, leur objectif principal est les territoires de la Géorgie. Selon les résultats du recensement de 2002, 248.000 arméniens vivent en Géorgie, dont 113.000 se trouvent dans la région de Samtskhé-Djavakhétie. Dans cette région les arméniens représentent 54,6% de la population. La supériorité démographique de la population arménienne de la région est due à l'oppression des musulmans (turcs meskhètes et les azerbaïdjanais). Ainsi, selon le recensement de la Russie tsariste de 1897, dans la ville d'Akhaltsikhé (la capitale de la principauté de Samtskhé) les arméniens représentaient 22% de la population, tandis que 24,317 Meskhètes (35,1%) et 12,370 azerbaïdjanais (18%) représentaient au total 53% de la population commune. Et selon le recensement de 2002, les arméniens représentaient 36,6% (16.879 personnes) de la population à Akhaltsikhé. L'expulsion des Turcs meskhètes par l'empire soviétique de la région a causé la supériorité numérique des arméniens. Mais en réalité, bien que les arméniens considèrent ce pays comme leur patrie historique, ils ont réussi à augmenter progressivement au cours des années 150-170 après avoir été transférés dans la région.
http://karabakhinfo.com/fr/uploads/posts/1384438305_1381999052_4444.gifC'est très difficile de négocier ou acheter quelque chose avec lari géorgien dans les magasins. Ils utilisent uniquement le rouble russe ou le dram arménien. En outre, à l'exception des entreprises d'Etat, il est impossible de trouver des affiches et des publicités en géorgien. Les affiches et les publicités écrites en arménien montrent que les arméniens ont séparés de facto Djavakhétie de la Géorgie. Même les ONG travaillant à Djavakhétie mènent la propagande à le séparer de la Géorgie. Les autorités géorgiennes tentent de prendre des mesures pour empêcher ce processus réalisé par l'aide de la diaspora arménienne et le gouvernement arménien. Mais aucun résultat sérieux. Surtout la volonté de Moscou d'affaiblir Tbilissi par le problème de Djavakhétie rend la situation plus complexe et grave.
Aujourd'hui les géorgiens de la Géorgie ont une position unique concernant à Djavakhétie :"En Géorgie, il doit y avoir une seule langue, qui est la langue maternelle et la langue d'Etat. Si les arméniens n'aiment pas cela, ils peuvent se déplacer à l'Arménie ".
Le Tbilissi officielle qui comprend que tout cela est fait avec un scénario préparé par les forces arméniennes, essaye de faire tout son possible pour neutraliser l'influence de l'Arménie dans le processus politique dans la région. La partie géorgienne affirme qu'il n'y a aucune discrimination contre les arméniens vivant dans le pays et qu'ils sont traités de manière égale avec les autres minorités ethniques. Mais les partis politiques et les organisations arméniens ne veulent pas se mettre d'accord avec les arguments avancés par la partie géorgienne. Selon eux, «la question de la violation des droits» des arméniens vivant à Djavakhétie devrait être portée à l'attention de la communauté internationale et que les activités de la diaspora et le gouvernement arménien dans ce sens doivent être renforcé. Même certains auteurs arméniens et des personnalités politiques accusent l'Arménie d'être clémente sur la question. Le gouvernement géorgien a l'intention d'établir un gouvernement local fort dans la région afin d'éviter les objectifs politiques des Arméniens.
Zaur Aliyev
Docteur en philosophie en sciences politique
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